Le 24 novembre 2024, les électeurs genevois seront appelés à se prononcer sur une proposition de réduction de l’impôt sur le revenu des personnes physiques. Cette mesure, présentée par le Conseil d’État, a pour objectif de diminuer la charge fiscale des contribuables, avec des baisses variant de 5.4% à 11.4% selon les tranches de revenus, pour une moyenne de 8.7%.
Enjeux de la baisse d'impôts
En allégeant la charge fiscale, le Conseil d’État souhaite augmenter le revenu disponible des ménages, favorisant ainsi la consommation et, par extension, l’économie locale. Une fiscalité plus compétitive pourrait attirer de nouveaux résidents et entreprises, ce qui pourrait potentiellement renforcer le dynamisme économique du canton.
La réforme entend également corriger certaines inégalités en offrant des réductions plus significatives aux revenus moyens, avec des baisses allant jusqu’à 11.4% pour les tranches de revenu imposable comprises entre 76’812 et 125’793 CHF.
Prises de position du Conseil d'État
Le Conseil d’État genevois soutient fermement cette réforme fiscale. Selon Nathalie Fontanet, présidente du Conseil d’État et ministre des Finances, plus de la moitié des contribuables bénéficieront d’une réduction d’impôt d’au moins 10%.
Genève restera un canton à la fiscalité élevée
Elle souligne que, malgré cette baisse, Genève restera l’un des cantons avec la fiscalité la plus élevée de Suisse.
Le gouvernement cantonal estime que cette mesure est pertinente, notamment en raison des excédents budgétaires enregistrés ces dernières années, avec un surplus de 1.4 milliard de francs en 2023.
Déficit en hausse
Malgré les excédents récents, des préoccupations persistent quant à l’impact de la baisse d’impôts sur les finances publiques.
Le projet de budget 2025 de la Ville de Genève prévoit un déficit de 63.4 millions de francs, en grande partie attribué aux baisses fiscales envisagées. Les pertes fiscales sont estimées à 326 millions de francs pour le canton et à 108 millions pour les communes.
Conclusion
La proposition de réduction de l’impôt sur le revenu à Genève représente un enjeu majeur pour le canton. Si elle promet d’améliorer le pouvoir d’achat des contribuables et de renforcer l’attractivité économique, elle pose également la question de la soutenabilité des finances publiques.
Le vote du 24 novembre sera déterminant pour l’avenir fiscal et économique de Genève, et les électeurs devront peser soigneusement les avantages potentiels et les risques associés à cette réforme.
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