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Fiche de salaire en Suisse : Comment ça marche ?

Fiche de salaire en Suisse : comment ça marche
Sommaire
Une fiche de salaire suisse contient grand nombre de rubriques et d’informations qu’il est essentiel de comprendre afin d’obtenir les bénéfices octroyés en fonction de votre revenu. Notre guide vous permettra de mieux comprendre ce document et ce qui sera déduit de votre salaire. Vous pourrez ainsi mieux repérer les éventuelles erreurs que votre fiche de salaire pourrait comporter. 
Fiche de salaire en Suisse : comment ça marche

Tout savoir sur la fiche de salaire en Suisse

Fiche de salaire : Définition

Mais tout d’abord, il est important de comprendre en quoi consiste une fiche de salaire en Suisse.

À la fin de chaque mois, un salarié reçoit une fiche de salaire. Ce document est crucial puisqu’il indique l’argent que vous percevrez, en fonction de la période de temps sur laquelle vous avez travaillé (salaire mensuel, horaire ou commission). Jusque-là, c’est assez simple.

Là où les choses se compliquent, c’est pour les autres catégories qui pourraient vous laisser perplexe, comme la distinction entre salaire net et salaire brut ou encore les différentes déductions sociales.

Les rubriques de la fiche de salaire

Dans cet article, nous détaillerons les différentes rubriques qui constituent votre fiche de salaire dans le contexte de la Suisse.

Ce document contient notamment des informations comme la période concernée, la date à laquelle votre salaire vous est versé, votre numéro AVS mais aussi les catégories suivantes :

Le salaire brut

Votre salaire brut contient :

Selon l’employeur, il peut être versé en 12 ou 13 mensualités.

Vous recevrez alors respectivement 1/12ème ou 1/13ème de votre salaire annuel chaque mois.

Il est aussi connu sous le nom de “bonus.”

Ce dernier est un revenu exceptionnel qui peut être accordé à un salarié suite à ses bonnes performances et/ou à celles de l’entreprise.

Celles-ci peuvent inclure des éléments comme le coût du transport du salarié (véhicule, essence), des repas ou un logement.

Les allocations familiales

En Suisse, vous êtes en droit de recevoir des allocations familiales si votre salaire est imposable, que vous soyez salarié ou non.

Les conditions pour recevoir ces dernières ainsi que leurs montants dépendent du canton où vous exercez votre activité.

Vous pouvez vous attendre à recevoir 200 francs par mois pour tout enfant jusqu’à ses 16 ans tandis que pour un enfant en cours de formation, vous percevrez 50 francs de plus par mois.

Votre employeur peut aussi augmenter ce montant mais cela dépendra de l’entreprise.

Les cotisations pour l’assurance vieillesse et survivant (AVS)

Aussi connu sous le nom de 1er pilier, l’AVS vous permet de compenser l’arrêt de votre activité, une fois que vous serez à la retraite. Pour en bénéficier, vous devez cotiser jusqu’à l’âge de la retraite ; 65 ans pour les hommes et les femmes.

En plus de la pension de retraite, vous pouvez également bénéficier d’une rente d’invalidité et d’une rente de survivant, dont le conjoint et/ou les enfants pourront bénéficier en cas de décès d’un des parents.

Le taux à cotiser a été fixé par le gouvernement suisse. Il sera donc le même peu importe votre employeur ou votre entreprise.

Le taux de cotisation pour un employé est de 8,7% mais dans le cas d’une activité indépendante, le taux de cotisation sera un peu moins élevé ; il sera de 8,1%.

Les cotisations pour l’assurance invalidité (AI)

À la suite d’une maladie ou d’un accident entrainant une impossibilité de travailler, cette assurance est là pour aider un travailleur à recommencer son activité professionnelle.

Elle peut être versée par jour ou comme une rente.

Comme l’AVS, le taux de cotisation est fixé par le gouvernement suisse. 

L’allocation pour perte de gain (APG)

Cette allocation a la même fonction que l’AI mais elle s’applique spécifiquement à toute personne au sein de l’armée suisse.

Comme son nom l’indique, elle permettra de compenser les pertes de gains pendant un service militaire ou civil.

Elle compense également les allocations maternité (AMat), l’allocation à l’autre parent (anciennement connu sous le nom d’allocation paternité ou APat) et les allocations de prises en charge (APC) dont nous parlerons plus loin.

La cotisation est un taux fixe, déterminé par la Confédération.

L’assurance maternité (AMat)

Cette allocation est pour toute femme qui, lors de la naissance de son enfant, est salariée ou indépendante.

Cette assurance est également donnée aux femmes au chômage ou en incapacité de travail pour cause d’invalidité, de maladie, ou d’accident, sous réserves de certains conditions.

Une femme non salariée mais active dans un rapport de travail régulier peut aussi bénéficier de cette assurance, mais il y aura là aussi certaines conditions à respecter.

Une femme aura droit à cette assurance à partir du jour de l’accouchement et pendant 98 jours.

L’assurance sera versée journalièrement. Elle est compensée par l’APG.

L’allocation à l’autre parent (anciennement l’assurance paternité ou APat)

À la naissance de l’enfant et pendant ses 6 premiers mois de vie, le parent salarié ou indépendant qui n’a pas donné naissance se verra octroyé en moyenne deux semaines de congé, un montant qui peut varier selon l’activité exercée.

Cette allocation est également compensée par l’APG, au même titre que l’AMat.

L’assurance chômage (AC)

Cette assurance, payée par tout travailleur affilié à l’AVS, permet de financer le système de chômage suisse, dont chaque travailleur bénéficie lors d’une cessation d’activité.

Toute personne exerçant une activité et étant affilié à l’AVS doit donc cotiser à l’AC.

La caisse de pension (2ème pilier)

Le 2ème pilier vient compléter l’AVS et permet de contrer la perte de revenus une fois l’âge de la retraite atteint.

L’affiliation au 2ème pilier, aussi connu sous le nom de caisse de pension, est obligatoire pour toute personne cotisant à l’AVS et touchant un salaire d’au moins 21’510 francs.

L’assurance accident (LAA)

Chaque salarié suisse bénéficie d’une assurance accident professionnel (AAP) et non professionnel (AANP).

L’AAP est prise en charge par l’employeur tandis que L’AANP n’est prise en charge par ce dernier que lorsqu’un salarié travaille huit heures ou plus par semaine au sein de l’entreprise.

Dans le cas de l’exercice d’une activité indépendante, il faudra se tourner vers la SUVA pour contracter cette assurance.

L’impôt à la source

Le montant de l’impôt à la source dépend de plusieurs facteurs, notamment votre domicile et votre salaire.

En effet, une personne domiciliée à l’étranger mais touchant un salaire en Suisse sera imposable, tout comme une personne étrangère domiciliée sur le territoire suisse qui touche un salaire en-dessous d’un certain montant.

Le salaire net

Une fois que toutes les éléments cités plus hauts auront été déduits, il vous restera votre salaire final, votre salaire net, qui correspond à ce qui vous sera versé dans votre compte bancaire.

Questions fréquentes

Le salaire brut c’est le montant total qu’un employeur promet à un employé sans tenir compte des différentes déductions. Il comprend le salaire fixe, variable, ainsi que les indemnités.

Le salaire net correspond au montant que vous recevrez après ces déductions.

Sur certains fiches de salaire, l’AI et l’APG (qui compense aussi l’AMat et l’allocation à l’autre parent) sont comprises dans la rubrique AVS.

Le taux de cotisation est fixé par le gouvernement suisse.

Le taux de cotisation sera différent si vous êtes employé (8,7 %) ou indépendant (8,1 %).

Il faut bien veiller à ne pas confondre les deux, qui sont bien deux choses différentes.

La fiche de salaire est un document qui vous est remis chaque mois tandis que le certificat de salaire est fourni par votre employeur annuellement, pour que vous puissiez réaliser votre déclaration d’impôt.

Tout travailleur affilié à l’AVS doit cotiser pour l’assurance chômage.

Oui, celui-ci doit la prendre en charge. Dans le cas de l’AANP en revanche, il n’est pas obligé de la prendre en charge si vous travaillez moins de huit heures par semaine au sein de son entreprise.

Il n’existe pas de salaire minimum universel en Suisse. Certains ont fixé un salaire minimum, c’est le cas du canton de Genève par exemple.

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